La Cinémathèque Française accueille jusqu'au 31 Juillet prochain une exposition exceptionnelle autour de Stanley Kubrick. Installée sur deux étages du bâtiment, elle retrace l’œuvre de l’artiste qui tient en 13 films seulement. En 46 ans de carrière. Il aura pris son temps.
Qui, de ceux qui les ont vu, n’a pas été saisi d’angoisse devant Shining, été gêné par la violence de A Clockwork Orange, ou encore ne s'est pas perdu dans l’espace de 2001 ? Trois films parmi les classiques. Full Metal Jacket aussi. Entre autre pour Baleine.
Les œuvres et le matériel qui ont permis de les réaliser jalonnent le tracé de l’exposition que l’on parcourt finalement assez rapidement. Scénarios, repérages, notes de tournage, photos, prises de vues, la plupart du temps avec annotations du Maitre. Et surtout des objets. Loin d’être fétichiste, je suis cependant toujours fasciné de voir des objets, ou des reliques, ayant appartenus à des personnes importantes. On peut fantasmer leurs utilisations, s’imaginer leurs rôles tenus dans la vie de leurs propriétaires. Cela rappelle aussi que quelques maitres qu’ils aient pu être, ils n’en restent pas moins des hommes.
Les plus marquants sont peut-être son siège de réalisateur et les caméras utilisés pour ses films. Cela laisse imaginer Kubrick là, assis sur son trône cinématographique en train de diriger ses acteurs, ou encore derrière sa caméra. D’ailleurs, de nombreuses caméras et objectifs sont présentés tout au long de l’exposition. Une vitrine est même consacrée aux différents objectifs qu’il a utilisé ou fait développer afin de réaliser des angles de vues et donner un grain à l’image qui donnent un aspect si unique à ces films.
Pour chacun d'entre eux, des accessoires sont présentés, en format original le plus souvent, en copie par moment. On peut entre autre voir les haches utilisées pour Shining, le casque de Keir Dullea ainsi que le déguisement mécanisé du singe dans 2001, ou encore le costume de Malcolm McDowell dans Orange Mécanique (dont seule la canne refermant un couteau est originale) ainsi que les meubles du fameux Korova Milkbar dans lequel les Droogs font le plein. Pour Eye Wide Shut, on retrouve la galerie des masques.
Une exposition complète et donc à voir pour tous les fans de Kubrick, mais aussi pour les personnes qui aiment le cinéma en général. A noter que la scénographie et la disposition de l’exposition sont parfois étonnamment mal faites. Lorsque l’on se penche pour lire certaines des explications, notre ombre vient plonger dans l’obscurité les lignes que l’on souhaite parcourir. Les spots de lumières installés au dessus mériteraient d’être mieux orientés. Des extraits de films sont aussi proposés. Sauf que là où ils sont diffusés, les gens s’arrêtent, intéressés. Je pense à l’entrée vers la partie Full Metal Jacket. L’accès à un endroit se faisant nécessairement par son entrée, vous pouvez rester un petit moment bloqué. Rien de bien méchant.
Le film Color Me Kukrick (Appellez moi Kubrick) de Brian W. Cook avec sa majesté John Malkovich n'a pas eu sa place dans cette rétrospective. Pourtant, rien que pour le sénario, il n'aurait pas été de trop : Il retrace la vie d'Alan Conway qui durant des années s'est fait passé pour Stanley Kubrick. Facile, à l'époque, car peu de photos de l'artiste étaient diffusées. John Malkovich y est exceptionnel.
Là s’arrête la critique. Je vous invite maintenant à aller là vérifier, la 9eme Symphonie de Beethoven à fond dans les oreilles.
Du 13 Mars au 31 Juillet 2011
Cinématèque Francaise
51, rue de Bercy
75012 PARIS
Métro : Ligne 14/6
- Plein Tarif : 10€*
- Tarif Réduit : 8€*
- Moins de 18 ans : 5€*
- Forfait Atout Prix : 7€
- Carte Cinétudiants : 7€
- Libre Pass : Accès libre
- Audioguide : 3 €
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| Les Haches de Shining |
Costume des Droggs dans
Orange Mécanique
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| Le seul Oscar de sa carrière Meilleurs effets visuels pour 2001 |
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| Born To Kill /Peace Full Metal Jacket |
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